Dieu a promis que nous pourrions entrer dans son repos. Cette promesse reste valable. Il ne faudrait donc pas que l’un ou l’autre d’entre vous vienne à en être privé, faute d’avoir saisi l’occasion en temps voulu. 2 Car à nous aussi cette Bonne Nouvelle a été annoncée. Assurément la promesse nous a été faite comme aux contemporains de Moïse. Si la parole qu’ils ont entendue ne leur a servi à rien, c’est parce qu’ils ne l’ont pas acceptée avec foi.
3 Quant à nous, c’est dans la mesure où nous croyons, que nous entrons dans ce repos dont il est question dans la Parole de Dieu citée :
« C’est pourquoi, dans ma colère, j’ai fait ce serment :
Non, jamais ils n’entreront dans mon lieu de repos ! »
C’est ainsi que Dieu a parlé, et pourtant son travail était achevé depuis la création du monde. 4 Puisqu’il est dit quelque part à propos du septième jour :
« Et Dieu se reposa le septième jour de tout son travail ».
5 Si donc, dans le passage que nous avons rapporté ci-dessus, il reparle de ce repos en disant : « Ils n’entreront pas dans mon repos », 6 c’est la preuve qu’il désire faire participer certains hommes à ce repos.
Ainsi donc, puisqu’il est assuré, d’une part, que Dieu réserve ce repos à quelques-uns, et d’autre part, que les premiers invités n’y sont pas entrés à cause de leur manque de foi, 7 Dieu donne une autre occasion ; il fixe un nouveau jour : « aujourd’hui ». C’est ce qu’il fait bien longtemps après (l’entrée en Canaan) lorsqu’il prononce par la bouche de David ces paroles déjà citées :
« Si, aujourd’hui, vous entendez la voix de Dieu,
n’endurcissez pas vos cœurs »
Kuen, A. (2007). Parole vivante: Transcription dynamique du Nouveau Testament (Hé 4.1–7). Marpent, France: BLF Europe.
Nous avons pu partager dimanche dernier sur le fait que Dieu nous appelait à nous arrêter et à nous asseoir de manière à être au bénéfice de son repos. Nous pourrions tous faire cette prière :
— Seigneur, quoi que tu me dises aujourd’hui, je ne veux pas endurcir mon cœur mais être à l’écoute. Qu’as-tu à me dire pour aujourd’hui ?
Il y a une grande source d’inquiétude pour nous chrétiens qui aimons le Seigneur, et qui sommes soucieux de plaire à Dieu : nous voulons faire Sa volonté pour nos vies. Nous voulons tellement bien faire, que nous lui demandons quel est son plan pour nos vies, pour demain. Deux manières d’interpréter ce sentiment.
Nous voudrions que Dieu nous révèle ce qu’il a comme projet pour nous, pensant que nous y trouverons une forme de repos, car nous saurions dans quelle direction aller, nous serions vraiment sûrs de lui être agréable.
C’est un bon sentiment quelque part, mais est-ce vraiment bon de penser ainsi ? À aucun moment dans la Bible, Dieu ne révèle son plan pour la vie de quelqu’un. Abraham est parti sans savoir où il allait, Joseph est passé par des chemins difficiles sans comprendre pourquoi, les apôtres même n’avaient pas de vision à long terme et vivaient l’Église au jour le jour avec des problèmes de l’intérieur comme de l’extérieur à gérer. Par contre, que ce soit Abraham, Joseph ou les apôtres pour reprendre ces exemples, nous voyons des bien-aimés de Dieu qui aimaient Dieu jour après jour et lui faisaient confiance même sans savoir ce que Dieu avait prévu.
Nous pensons trouver du repos et de la sécurité dans le fait que nous pourrions prévoir le lendemain. Et quand bien même on aurait cette possibilité, arriverions-nous à le gérer ? Pas si sûr. Rien que le fait de se dire qu’on aimerait savoir la suite nous lance dans des calculs qui nous fatiguent, voire nous angoissent, et qui nous font passer à côté d’un vrai repos que Dieu avait prévu pour nous. Des inquiétudes vraiment inutiles. En fait, c’est tout l’inverse qu’il faut vivre.
Le vrai repos est de savoir que c’est Dieu qui gère demain, de lui faire confiance en toutes choses et d’avancer par la foi, en comptant sur ses promesses, comme un enfant vis-à-vis de ses parents. Il les suit sans se poser de questions ! Voilà le vrai repos !
C’est un piège quelque part de se dire que ne connaissant pas la volonté de Dieu, on n’avance pas. C’est un manque de foi, et parfois même, ne serait-ce pas une excuse pour demeurer dans l’inaction ?
Dieu ne veut pas que je me préoccupe pour demain. Par contre, il est intéressé de ce que je peux faire aujourd’hui.
Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le; car il n’y a ni oeuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts, où tu vas.
Segond, L. (1996). La Sainte Bible (Ec 9.10).
« À chaque fois, il lui est demandé quelque chose de simple »
L’Esprit de Dieu travaille aujourd’hui, et aujourd’hui, il veut m’associer à son œuvre. La fin du chapitre 8 des Actes est là encore très intéressante. Philippe est guidé pas après pas, et à chaque fois, il lui est demandé quelque chose de simple. Et en obéissant ainsi, pas après pas, rien n’est trop dur pour Philippe, il demeure dans le repos de Dieu tout en étant actif, et Dieu l’associe de cette manière à son œuvre merveilleuse !
Dieu veut m’associer à son œuvre pour le pas d’aujourd’hui. Demain, c’est son affaire, pas la mienne !
Seigneur, je veux me rendre disponible aujourd’hui pour quelque chose que je peux faire aujourd’hui !
Merci pour cette possibilité que tu me donnes.
Merci pour ce repos céleste, car tu me donnes la possibilité de ne pas avoir à m’inquiéter pour demain.