“Ou bien, quand vous demandez, vous ne recevez pas, car vous demandez avec de mauvais motifs : vous voulez que l’objet de vos demandes serve à votre propre plaisir.” (Jacques 4.3, BDS)
“Bien avant qu’un mot vienne sur mes lèvres,Eternel, tu sais déjà tout ce que je vais dire.” (Psaumes 139.4, BDS)
Ces versets de base doivent nous aider à réaliser combien Dieu sait exactement ce que nous disons quand nous nous adressons à lui. Il n’écoute pas nos prières à la lettre, telle que nous les formulons, il les interprète… et heureusement !
Combien de fois aurions-nous pu regretter un exaucement de certaines de nos prières! Quel repos encore une fois de savoir que l’exaucement relève de sa responsabilité et non de la nôtre !
Ces versets doivent nous encourager de deux manières :
Comprendre à quel point Dieu regarde à mon cœur, et non à ce que je dis
Parfois on peut dire de belle choses à Dieu, par habitude ou par religion et Dieu le voit. Il n’est pas dupe de nos mauvaises attitudes, et il aimerait certainement voir une autre disposition de cœur.
Parfois on vient devant Dieu et on se lamente sur notre sort, mais quand c’est vraiment l’état de mon cœur, Dieu l’apprécie car on est vrai devant lui. Combien de lamentations trouvons-nous dans les psaumes ? La proportion est impressionnante !
Parfois encore, je n’ai pas de mots, car je ne les trouve pas. Le parler en langue est alors d’un grand secours, car nous nous exprimons tout de même devant Dieu, et il nous comprend !
Dieu répond toujours selon ce qu’il a interprété, et non à ce que j’ai prononcé
Parfois l’interprétation que Dieu fait de notre prière correspond à ce que nous disons, mais pas toujours !
Laissez-moi illustrer par un exemple véridique.
Du temps des Khmers Rouges, un pasteur et un compagnon étaient parvenus à s’échapper de la vigilance des gardes alors qu’ils étaient emprisonnés pour leur foi en camp de travail. Alors qu’ils sont en train de courir, voilà que tous les gardes se mettent à leur poursuite et ils sont nombreux. Tout d’un coup une pluie diluvienne s’abat littéralement sur la zone au point que cet ami pasteur et son compagnon viennent à se réfugier sous un pont et crient à Dieu :
Seigneur, s’il te plait, arrête cette pluie !
Ils n’étaient pas encore en sécurité, et voulaient aller plus loin. Mais la pluie a duré longtemps. Ils étaient coincés sous le pont à la merci de leur poursuivants. Après un long moment, la pluie s’arrête, ils reprennent leur fuite, et parviennent finalement à s’échapper. Bien des années plus tard, il a rencontré un homme et le « hasard » a fait que c’était un ancien garde qui, entre temps, s’était converti. Cet homme se rappelait très bien de l’épisode, et vint à expliquer au pasteur qu’ils ont dû abandonner leurs recherches à cause de la pluie qui était trop forte ! Notre pasteur a compris là une grande leçon ! Alors qu’il se croyait abandonné, Dieu était à l’œuvre, en train de prendre grand soin de sa vie ! et il ne le réalisait pas.
Heureusement que Dieu ne l’avait pas pris au mot, mais qu’il avait interprété cet appel au secours !
N’y trouvons pas là un précieux encouragement pour nous ?
Quelle sécurité ! Même si je suis empreint de ce grand respect de Dieu quand je prie (et je fais bien de faire attention à ce que je dis et comment je le dis), je suis aussi encouragé de savoir que dans sa sagesse, Dieu interprète absolument tout ce que je dis.
Devant lui, je suis nu, à découvert. Je ne peux rien cacher :
“Nulle créature n’échappe au regard de Dieu, tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte.” (Hébreux 4.13, BDS)
Dieu le sait, et il veut nous revêtir, si tant est que j’accepte cette idée que je ne puisse rien lui cacher.
“En effet, nous qui vivons dans cette tente, nous gémissons, accablés, parce que nous voulons, non pas nous dévêtir, mais revêtir un vêtement par-dessus l’autre. Ainsi ce qui est mortel sera absorbé par la vie.” (2 Corinthiens 5.4, BDS)
Aussi, l’exaucement de ma prière a bel et bien lieu, mais il n’arrive pas forcément comme je l’imagine !
“Et voici quelle assurance nous avons devant Dieu : si nous demandons quelque chose qui est conforme à sa volonté, il nous écoute.” (1 Jean 5.14, BDS)
Jonathan